Alpes-de-Haute-Provence Le préfet décidé à tuer des loups
Le préfet coordonnateur du plan loup, en visite dans les Alpes-de-Haute-Provence le 30 août 2018, a annoncé qu’il était décidé à faire baisser la pression de la prédation dans le département. Une décision saluée par la FNSEA, JA et la FNO.
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« Il faut faire des tirs de prélèvement, on ne tire pas assez dans les Alpes-de-Haute-Provence », a déclaré Stéphane Bouillon en déplacement à Entrages, dans les Alpes-de-Haute-Provence, le 30 août, au micro de Alpes 1. Depuis le début de l’année, les dégâts ont explosé dans le département. Avec près de 1000 victimes recensées depuis le début de l’année, l’augmentation est proche de 20 % en un an.
En parallèle, le quota de 43 loups à prélever pour 2018 reste encore ouvert puisque 24 loups ont été décomptés du plafond 2018 au 27 août. Seulement 2 loups ont été tués dans les Alpes-de-Haute-Provence. « Il y a un déséquilibre, estime Stéphane Bouillon. Je comprends dans ces conditions la colère et le désarroi des éleveurs. Nous sommes prêts à aider sur le sujet car il faut qu’il y ait une bonne cohabitation. »
Simplifier les tirs de prélèvement
L’intention du préfet réjouit le syndicat majoritaire. « Cette annonce intervient à point nommé, indique FNSEA, JA et FNO dans un communiqué le 3 septembre. Il s’agit d’une première victoire qui doit en appeler d’autres. Face à une menace en constante recrudescence, c’est l’ensemble des éleveurs de tous les territoires à qui il faut donner les moyens de défendre en permanence leur troupeau via une simplification des tirs de défense et de prélèvement, sans plafond. »
Pour la FNSEA, JA et la FNO, le combat se poursuit. Ils soulignent qu’ils vont continuer à se mobiliser pour que les tirs de défense renforcée soient octroyés, dès les premières attaques, y compris dans les cœurs de parcs nationaux, et que les tireurs soient équipés de lunettes de visée thermique.
Stéphane Bouillon souhaite une situation plus équilibrée. « Il faut du loup partout, a-t-il aussi signalé. Du loup qui mange des sangliers, des cerfs et des chevreuils car ces espèces prolifèrent. Elles détruisent les cultures et les forêts. » Selon lui, le loup doit jouer son rôle « normal de prédateur, non pas dans le garde-manger que sont les élevages de moutons, mais […] en s’attaquant aux ongulés qui sont des proies naturelles » et les directives le permettent.
M.-F. M.Pour accéder à l'ensembles nos offres :