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Énergie Des restrictions d’électricité cet hiver ?

Centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. © CC-BY Wikimedia Commons

Réseau de Transport d’Électricité (RTE) avertit ce mardi de possibles restrictions exceptionnelles d’électricité pour le prochain hiver. Le SER réclame aussitôt une accélération du déploiement des énergies renouvelables.

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Jouant pleinement son rôle de veille à la sécurité de l’alimentation électrique des Français, RTE prévient ce 7 novembre 2017 qu’il pourrait être amené à prendre des mesures exceptionnelles cet hiver. Des arrêts de centrales non prévus, comme ça a été le cas ces derniers mois, ou des conditions climatiques hors normes « pourraient fragiliser l’alimentation électrique des Français » pendant les mois les plus froids, indique RTE dans un bilan prévisionnel.

À titre d’exemple, l’Autorité de sûreté nucléaire a annoncé, le jeudi 28 septembre, avoir exigé d’EDF l’arrêt, « dans les délais les plus courts », des quatre réacteurs de Tricastin (Drôme). Le « gendarme du nucléaire » motive sa demande par les risques d’inondation liés à un potentiel séisme pouvant déstabiliser les digues longeant le Rhône.

Vigilance particulière

Le gestionnaire du réseau d’électricité place l’hiver qui arrive « sous surveillance ». Cela signifie qu’il nécessitera une vigilance particulière. Pour autant, l’offre de production énergétique devrait être supérieure à celle de l’hiver dernier, particulièrement touché par les arrêts de réacteurs.

Les mesures exceptionnelles qui pourraient être prises sont l’interruption de l’alimentation de gros consommateurs industriels volontaires ou encore de baisser de 5 % la tension sur les réseaux électriques. Les coupures tournantes momentanées de région en région sont le dernier recours.

La chaleur renouvelable comme levier

Dans un communiqué publié le même jour, le SER déclare qu’« il est indispensable d’accélérer à court terme le rythme de déploiement des énergies renouvelables afin de véritablement diversifier, à l’image de nos voisins européens, le mix électrique de notre pays ».

Par ailleurs le SER souligne « le rôle croissant que jouera la production de chaleur renouvelable qui, en particulier dans le secteur résidentiel, peut se substituer à l’électricité, épargnant ainsi l’appel aux dernières centrales à charbon ».

Mais le développement des énergies renouvelables tant voulu par les professionnels du secteur risque de se heurter à la décision de Nicolas Hulot prise ce mardi de reporter l’objectif de baisse du nucléaire de 50 % d’ici à 2025.

Vincent Gobert

(1) Syndicat des énergies renouvelables.

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