Lait L’essor du bio inquiète en Allemagne et en Autriche

L’engouement pour le lait biologique n’échappe pas à l’Allemagne et l’Autriche, dont la collecte s’est accrue respectivement de 18,2 % et 12 % en 2017, par rapport à 2016. Et pour cause : le prix à la production reste nettement plus incitatif qu’en filière conventionnelle.

En Allemagne, « les laits conventionnel et biologique ont connu leur plus grand écart de prix en mars 2017, avec 163 €/t », rapporte FranceAgriMer, dans une note publiée le 6 juillet 2018. Même constat en Autriche, où « les producteurs de lait bio ont perçu en moyenne 470,90 €/t de lait à taux réel en 2017, avec un maximum de 512,70 €/t atteint en décembre ».

Débouchés mis à mal pour les laiteries…

Néanmoins, des inquiétudes émergent dans la filière. « L’augmentation des disponibilités de lait bio a eu pour conséquence une diminution des exportations autrichiennes, notamment à destination de l’Allemagne », relève FranceAgriMer. Si bien qu’en 2017, « les laiteries n’ont pas pu écouler la totalité de la collecte de lait bio à des conditions tarifaires permettant de couvrir les frais. Les producteurs autrichiens sont d’ores et déjà nombreux à redouter une chute significative de leurs revenus ».

… Comme pour les producteurs

Outre-Rhin, « les produits biologiques sont désormais disponibles chez tous les discounters. Ce segment de marché s’avère de plus en plus important, même s’il part d’un niveau relativement bas », note l’établissement national.

Pour ne pas fragiliser les prix, les laiteries allemandes « n’acceptent de nouveaux producteurs qu’en nombre limité. Pour cette raison, certains éleveurs sont toujours à la recherche d’une laiterie pour acheter leur lait biologique ».

V. Gu.