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Engraissement La ferme des Bordes automatise sa stabulation expérimentale

© M-F.Malterre/GFA

La ferme expérimentale des Bordes, à Jeu-les-Bois (Indre), a ouvert son nouveau bâtiment au public le 20 juin 2018. Distribution de l’alimentation, paillage et raclage du fumier sont automatisés.

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Avec près de 4 500 €/place, la facture de cette stabulation expérimentale est salée. « C’est un outil qui répond à des normes spécifiques pour les expérimentations, déclarent les techniciens. Ce n’est pas un modèle à reproduire dans son ensemble mais à analyser module par module. »

Confort de travail et réduction de la pénibilité

L’alimentation est assurée par un bol mélangeur suspendu sur rail. Celui-ci est programmé pour approvisionner les quatorze cases de la stabulation plusieurs fois par jour. La cuisine qui l’alimente est « rechargée » une à deux fois par semaine.

Le raclage du fumier est lui aussi automatique. Les animaux, qui logent sur une aire paillée en pente (5 %), poussent le fumier sur un couloir nettoyé 10 fois par jour par un racleur hydraulique. Le paillage s’effectue grâce à un outil suspendu sur rail.

Un vaste espace de contention permet de manipuler et peser les animaux en toute sécurité. Il comprend une porte électrique commandée à distance pour faire avancer les animaux et une bascule avec reconnaissance des boucles électroniques. Philippe Maugrion, le responsable de l’atelier, travaille désormais avec le portable dans la main. Les outils apportent un confort de travail en réduisant la pénibilité.

Vives critiques de la Confédération paysanne

« Nous allons poursuivre les expérimentations pour l’engraissement de bovins avec des rations à base d’herbe ou de céréales avec plus de précision, indique Jean-Paul Girault, président de l’OIER des Bordes. Les études liées à la valorisation de l’herbe sur le site sont toujours une priorité, comme celles conduites sur le site dédié à l’agriculture biologique que nous avons mis en place il y a 18 ans. »

Le bâtiment a fait l’objet de vives critiques de la Confédération paysanne, dont les membres ont dressé une tente devant l’entrée du site. « Cet outil casse le couple homme/animal, déclare Nicolas Calame, porte-parole départemental du syndicat. Il a coûté une fortune et il n’y a aucun emploi nouveau. Ce type d’installation dégrade notre image d’éleveur et renforce les mouvements anti-viande. »

Marie-France Malterre

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