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Lait Un accord avec l’Océanie pourrait « accentuer la baisse des cours »

Troupeau de vaches laitières en Nouvelle-Zélande. © Carole Hiet/GFA

Selon l’étude d’Abcis (1) publiée ce 11 juin 2018, « accorder des accès à droits nuls ou très réduits pour les produits laitiers signifierait faire entrer l’Union européenne (UE) dans le portefeuille des clients facilement accessibles de la Nouvelle-Zélande ».

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Si les barrières douanières limitent actuellement les envois océaniens de produits laitiers vers l’Europe, les inquiétudes grandissent à l’approche des négociations d’accords commerciaux entre les deux continents. « Le risque est plus évident en provenance de la Nouvelle-Zélande, qui bénéficie à la fois d’un disponible exportable bien plus important et d’une compétitivité supérieure », indique Abcis, dans une étude publiée le 11 juin 2018, et financée par le ministère de l’Agriculture.

Car l’Océanie reste un géant du commerce de produits laitiers. « En 2016, la Nouvelle-Zélande et l’Australie étaient respectivement les premier et quatrième exportateurs mondiaux de produits laitiers », souligne le cabinet d’experts. En Outre, la Nouvelle-Zélande exporte 95 % de sa production laitière, contre 34 % pour l’Australie.

Des pics de prix « gommés »

Pour Abcis, l’accord de libre-échange entre l’UE et l’Océanie « présenterait un risque d’envois réguliers pour certains ingrédients sur lesquels la Nouvelle-Zélande est particulièrement compétitive […], et un risque d’envois opportunistes d’autres ingrédients laitiers en cas de hausse des prix européens ou de saturation du marché mondial ». Une situation qui conduirait à « gommer les pics de prix européens et à accentuer la baisse des cours en période de crise laitière ».

Du côté européen, les opportunités commerciales seraient « marginales sur le marché néo-zélandais, compte tenu de la faible demande intérieure ». En revanche, des ouvertures pourraient se dessiner vers l’Australie, dont la balance commerciale avec l’UE est déjà déficitaire sur les produits laitiers. « La consommation nationale de produits laitiers devrait progresser au moins au rythme de la population, qui croît de 1,5 % par an sur les dix dernières années », indique Abcis.

V. Gu.

(1) Société de services créée par l’IFIP, Institut de l’élevage et l’Itavi.

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