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Projet de loi Alimentation « Sans transparence, le juste prix du lait est perdu d’avance »

© Cédric Faimali/GFA

Pour Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le prix du lait doit se construire « en marche avant et non en marche arrière, avec un prix qui serait le résultat, a posteriori, des négociations commerciales entre les acteurs de l’aval. »

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« Assurer la souveraineté de la France ne peut se faire sans les 60 000 producteurs de lait », prévient Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, dans une lettre ouverte publiée ce mercredi 23 mai 2018. « Nous devons le meilleur aux consommateurs, poursuit-il. Cela a un prix, il doit être juste et non capté par ceux qui font, trop souvent, leur beurre sur notre dos. »

« Agir avant les négociations commerciales »

Le syndicaliste estime que « le secteur laitier, par la contractualisation rendue obligatoire par la loi en 2010 ne part pas de rien. Le dispositif de la loi Sapin 2, votée en décembre 2016, prévoit que le prix du lait moyen annuel et prévisionnel pour le producteur figure dans les conditions générales de vente des transformateurs et distributeurs. »

Une « spécificité laitière » que Thierry Roquefeuil veut voir « sanctuarisée » par loi sur l’alimentation. Avant de préciser que « les futures dispositions législatives […] doivent réellement accélérer les réformes en agissant vite et en amont des prochaines négociations commerciales annuelles ».

« Réalité européenne »

Le président de la FNPL rappelle enfin que « le débat qui s’ouvre [sur le projet de loi sur l’alimentation, NDLR] ne peut se soustraire d’une réalité européenne, qui fait peser sur les producteurs de lait nombre de doutes. Sans politique laitière européenne qui protège, oriente et stabilise dans le cadre d’une Pac forte, cette loi franco-française montrera rapidement ses limites. »

V. Gu.

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