Viandes rouges Les importations européennes pourraient augmenter
Dans ses prévisions de printemps, la Commission européenne prévoit une progression, respectivement, de 10 et 3 % des importations de viande bovine et ovine en 2018. Une tendance à contre-courant de l’année 2017.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Les importations européennes de viande bovine ont diminué de 6 % en 2017. Les envois brésiliens et australiens ont été amputés de 18 et 21 %, alors que ceux provenant de l’Argentine et du Paraguay progressaient de 5 et 16 %. En 2018, les importations européennes pourraient a contrario augmenter de 10 % et se stabiliser en 2019.
Faisant suite au déclin des envois néo-zélandais de viande ovine vers l’UE (80 % des volumes importés par l’UE), les importations européennes ont chuté de 15 % en 2017. La production néo-zélandaise ne devrait pas beaucoup progresser en 2018, ce qui limiterait la progression des importations européennes à 3 % et pourrait permettre à l’UE de maintenir ses propres exportations à un niveau élevé.
Déclin de la production de viande bovine
Le cheptel bovin de l’UE a reculé de 1 % en 2017. En allaitant, la baisse a notamment été significative en France, en Belgique et en Irlande. À l’inverse, l’Espagne et plusieurs pays de l’Europe de l’Est ont enregistré une hausse.
Après trois ans de progression, la production de viande bovine s’est stabilisée à l’échelle de l’UE, avec une nette différence entre les pays de l’UE15 (–0,7 %) et les nouveaux venus (+6 %). La production pourrait décliner de 1 % en 2018 et de 1,5 % en 2019.
Durant le second semestre de 2017, le prix moyen de la vache O3 a fluctué entre 2,90 et 3,00 €/kg. À la fin de décembre, celui des génisses R3 atteignait 3,90 €/kg.
Stabilisation des exportations de viande bovine
En 2017, les exportations européennes de viande bovine ont augmenté de 11 %, dans la lignée de l’année 2016 (+16 %). Hong Kong est devenu la destination numéro un, suivie par la Bosnie-Herzégovine. Ces envois pourraient se stabiliser en 2018, sous la pression des exportations brésiliennes, uruguayennes et étasuniennes.
Les envois européens de bovins vifs ont crû de 9 % en 2017. La Turquie a absorbé un tiers de ces exportations, suivie par le Liban (16 %), la Libye (10 %) et Israël (10 %). Les envois pourraient encore progresser de 2 % en 2018, avant de se stabiliser en 2019.
La consommation européenne de viande bovine pourrait diminuer de 0,6 % en 2018, sur le même rythme qu’en 2017 (–0,5 %). Ce déclin pourrait se poursuivre en 2019, du fait d’une baisse des approvisionnements.
Exportations records de viande ovine
Après quatre années de hausse, le cheptel ovin européen a continué sa progression en 2017 (+1 %). Alors que les cheptels britanniques et irlandais ont augmenté, les cheptels français et grecs ont perdu en effectifs. La production ovine a gagné 1,8 % en 2017 et devrait encore croître de 1 % en 2018.
Les exportations de viande ovine ont progressé de 80 % en 2017, atteignant les niveaux records de 2013-2014. La hausse pourrait être beaucoup plus limitée en 2018 (+1 %), du fait de la forte concurrence de l’Océanie sur le marché mondial. Les envois d’ovins vifs ont à l’inverse décliné de 4 % en 2017 et pourraient encore perdre 2 % en 2018.
En 2017, le cheptel caprin européen a enregistré une légère hausse, inférieure à 1 %.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :