Login

Éducation Aider son enfant à mieux apprendre

Le chercheur Stanislas Dehaene décrypte les mécanismes qui permettent au cerveau d’acquérir les connaissances, et propose des conseils pour améliorer ces processus.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Nos enfants disposent d’une fabuleuse machine pour apprendre : leur cerveau. Le neurobiologiste et psychologue Stanislas Dehaene (1) et ses équipes scrutent les aires cérébrales à l’aide de l’imagerie médicale pour comprendre comment l’humain développe ses capacités. Selon lui, le bon apprentissage de l’enfant repose sur le fait qu’il doit se concentrer sur un élément sans se distraire. Son « attention exécutive » lui permet de sélectionner pendant quelques minutes un nouveau savoir, par exemple des mots dans une langue étrangère ou le maniement d’un instrument de musique.

Assimiler un savoir un peu chaque jour

Le spécialiste indique qu’il est primordial d’apprendre un peu chaque jour plutôt qu’en une seule fois. S’il faut deux heures pour assimiler une notion, il vaut mieux y consacrer une quinzaine de minutes quotidiennement pendant une semaine. De cette façon, jour après jour les connaissances se consolident.

Pourquoi ? Parce que les moments d’acquisition sont suivis de phases de sommeil. Les scientifiques ont compris que notre encéphale est très actif quand nous dormons. Le cerveau répète en boucle des centaines de fois les informations nouvelles et les ancre solidement. Il est donc capital que les petits dorment longtemps et profondément.

Susciter la curiosité

Par ailleurs, la petite enfance est la période où la plasticité du cerveau rend les apprentissages plus efficaces. Utiliser un vocabulaire riche donne davantage de possibilités pour s’exprimer et réfléchir. La curiosité naturelle sera encouragée par des activités de découverte (lecture, initiation aux langues étrangères, loisirs créatifs, sport…). Attention ! L’enfant ne s’intéressera pas à ce qui est trop difficile à acquérir. Acceptez qu’il n’y arrive pas du premier coup. Et progresser, c’est aussi comprendre que l’on peut corriger ses erreurs d’apprentissage.

Alexie Valois

(1) Président du Conseil scientifique de l’Éducation nationale. Il vient de publier « Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines » (Éditions Odile Jacob).

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement