« Le prix des gros bovins dépasse la barre symbolique des 5 €/kg »
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« En semaine 18 [du 2 au 8 mai 2022], le prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir s’est élevé à 5,02 €/kg de carcasse, un seuil jamais atteint . Cette tendance haussière se poursuit. La semaine suivante, la cotation s’est hissée à 5,07 €/kg, soit 36 % de plus qu’en 2021. Cette envolée s’explique avant tout par des disponibilités très réduites. Dans les campagnes, une concurrence extrêmement forte s’opère entre les acheteurs, qui cherchent à s’approvisionner pour faire tourner leurs outils. Pour autant, ces niveaux de prix historiquement élevés ne permettent toujours pas aux producteurs de couvrir leurs charges. En mars, les conséquences de la guerre en Ukraine ont fait grimper l’Ipampa (1) viande bovine de 22 % sur un an, et de 28 % par rapport à 2020. Pour profiter de la hausse du prix du lait tout en contenant le coût de l’aliment, les éleveurs gardent un maximum de vaches à l’herbe, tant que les conditions le permettent. Entre les semaines 15 et 19, la production de réformes laitières a baissé de 11 % sur un an. En jeunes bovins (JB), l’offre abattue reste globalement restreinte (- 4 % en JB viande et -12 % en JB lait). Seuls les abattages de vaches allaitantes sont en hausse (+ 1 %) sur cette période, signe que la décapitalisation se poursuit. »
(1) Indice des prix d’achat des moyens de production agricole.
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