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ÉNERGIE Une commune qui vise l’autonomie

À Prats-de-Mollo-la-Preste, dans les Pyrénées-Orientales, les toitures photovoltaïques des bâtiments d’élevage couvrent 30 % des besoins.

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«Dans notre commune de haute montagne, nous avons de l’eau, du bois et un excellent ensoleillement, profitons-en pour produire l’énergie dont nous avons besoin ! », lance Guillem Maison, éleveur en Gaec avec son père Patrick et son frère Benoît, à Prats-de-Mollo-la-Preste, dans les Pyrénées-Orientales.

Depuis 2021, ils bénéficient comme cinq autres agriculteurs d’un hangar couvert de panneaux photovoltaïques, qui a été financé par une société d’économie mixte, Prats’ENR. « Ces toitures nous permettent de produire 30 % des besoins du village, et avec une ancienne centrale hydro-électrique que nous avons remise en fonctionnement, nous arrivons à 70 % », précise David Gener, qui gère cette société.

Un réseau communal

À la création d’EDF en 1946, Prats-de-Mollo-la-Preste a fait le choix de rester autonome pour la distribution du courant en conservant une régie électrique municipale. « Nous achetons l’électricité à EDF, qui nous facture des frais de transport de plus en plus élevés. Pour les réduire, nous devons produire sur place », explique David Gener.

Prats’ENR, qui associe la commune, la régie et des citoyens mobilisés autour de l’énergie, a été créée pour financer les investissements nécessaires. « Dans ce cadre, nous réfléchissons également aux solutions pour économiser l’électricité. Nous prévoyons, par exemple, d’éteindre l’éclairage public la nuit », relève Guillem Maison, qui fait partie des habitants engagés dans cette société.

Pour aller plus loin dans l’autonomie, celle-ci prévoit de remettre en fonction une autre petite centrale hydro-électrique et étudie la possibilité d’installer une micro-turbine sur le réseau d’eau potable. « Nous envisageons aussi d’utiliser nos ressources en bois pour chauffer les bâtiments communaux, après ceux de la maison de retraite qui le sont déjà », ajoute l’éleveur, qui réfléchit pour son exploitation à la création d’un micro-méthaniseur qui permettrait de transformer le lisier en biogaz.

Frédérique Ehrhard

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