Login

Reprise Les projets de LDC pour Doux

Après des semaines de tractation, les détails de la proposition de LDC pour l’avenir de Doux sont désormais connus et soutenus par Terrena.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

LDC intègre Doux dans son projet de reconquête du marché français de la volaille mais aussi comme une voie d’entrée sur les marchés internationaux. Le groupe sarthois a déposé son offre hier, le mercredi 28 dans la nuit, après que l’ukrainien MHP ait fait connaître la sienne.

Des investissements à Châteaulin

Le plan comporte un volet pour les produits de volailles destinés aux marchés industriels (PAI) et de la restauration, avec la construction d’une nouvelle usine à Châteaulin d’ici à 2020 (55 M€ d’investissements programmés) et la reprise de la marque Doux à l’international.

Une exception toutefois : les marchés historiques dans les pays du Golfe et du Yémen que se réserve l’autre actionnaire de Doux et son principal client, le saoudien Al Munajen. Ce dernier reprendrait l’usine de Châteaulin en location, y conservant 357 postes.

LDC reprendrait également l’unité de Quimper (produits élaborés) et tous ses salariés auxquels se joindraient une vingtaine de personnels du siège de Châteaulin. Il y consacrerait 5 M€ d’investissement de compétitivité pour les marchés internationaux.

Le site de Plouray (exportation de poules de réforme et de dindes) et 68 de ses salariés seraient repris par les Volailles de Plouray, des offres de reclassement seront proposées par LDC pour les autres salariés.

Négociations autour des élevages

L’avenir de l’amont n’est pas encore tout à fait précisé. D’un côté, Al Munajen pourrait reprendre les contrats ainsi que le couvoir, les fermes de reproducteurs et l’usine d’aliments. De l’autre, LDC propose une solution avec Triskalia, Terrena et la Région Bretagne sous forme d’une société mixte.

Dans un communiqué de presse diffusé le 30 mars, Triskalia précise s’associer avec « Terrena, LDC et Al Munajem, avec l’appui de la Région Bretagne, pour gérer l’amont breton de Doux. Cette offre concerne l’ensemble des contrats des éleveurs de Doux (380 000 m²), le couvoir de La Harmoye (Côtes-d’Armor) et les fermes de reproducteurs (90 salariés) ainsi que l’usine de nutrition animale de Bannalec (19 salariés). L’objectif est d’assurer le maintien de l’activité sur le territoire. »

En Vendée, LDC et Terrena ont déjà conclu un accord sur la reprise de l’usine d’aliments : ils se partagent les lignes de production et les salariés. Les éleveurs pourront de leur côté rejoindre les organisations de producteurs de Terrena ou LDC, les tractations sont en cours.

La coopérative annonce qu’elle fermera l’abattoir de Chantonnay et le couvoir ainsi que les 11 fermes de reproducteurs. Les deux concurrents, Terrena et LDC, s’engagent là aussi à reprendre tous les salariés dans leurs sites proches.

Terrena annonce ce jeudi 29 mars qu’il soutient cette offre concertée qui sera proposée au tribunal de commerce de Rennes le 3 avril. Elle permet de reprendre directement 920 emplois et identifie 418 offres de reclassement, ce qui sauverait la majeure partie des salariés. L’offre sécurise également l’activité des éleveurs du Groupe Doux.

Yanne Boloh

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement