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Départ des enfants de la maison Face au syndrome du nid vide

Quand le petit dernier s’en va, un tiers des parents ressent un sentiment d’abandon. Comment surmonter ce passage ?

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Près de 35 % de parents, en majorité des mères, souffrent quand le dernier enfant quitte la maison. Dans leur guide Le syndrome du nid vide (1), Charlotte Attry et Brigitte Carrère prodiguent, avec humour, une multitude de conseils afin d’aider les personnes concernées. Elles donnent également la parole à des experts et des parents.

Reconnaître ses sentiments et les accepter sans jugement constitue le préalable. Au-delà de quatre à cinq semaines de symptômes dépressifs, on parlera de syndrome du nid vide. Plus l’univers familial est clos, plus l’événement peut retentir violemment. Emmanuelle Vaux-Lacroix, psychothérapeute, observe : « Les individus les plus affectés sont ceux qui ont accumulé des fragilités. Des blessures non traitées réapparaissent à cette occasion. »

Anticiper

Mais cette période devient parfois le déclic pour retrouver ses rêves et ses aspirations profondes. Pourquoi se réfugier derrière un « impossible à mon âge », quand la neuroplasticité du cerveau prouve le contraire ? « Un nid qui se vide peut rapidement se remplir de nouvelles envies, relations, opportunités », expliquent les deux auteurs. Encore faut-il avoir anticipé ce chamboulement.

Du temps à deux

« La meilleure formule pour chasser ce syndrome consiste à s’épanouir dans divers pans de sa vie : passion, sport, amis, sorties, travail, bénévolat, relation amoureuse », soulignent-elles. Sur ce dernier point, elles conseillent de prendre soin de son couple, avec du temps à deux sans les enfants avant leur départ. Elles invitent aussi les conjoints à s’interroger : quel autre projet de vie – que l’éducation des enfants – pourrait nous faire vibrer à deux ?

Michel Maestre, psychothérapeute, constate que les parents qui s’occupent exclusivement de leur progéniture et réservent une part réduite à leur duo vivent mal ce passage. En consultation, il leur propose de se recentrer sur ce qui a motivé leur union. « Je leur explique que tout s’entretient même la vie sentimentale. Il faut deux “oui” pour faire vibrer un couple et un seul “non” pour le briser », insiste-t-il.

Catherine Yverneau

18,50 euros. Collection Toi et moi, on s’explique. Bamboo Édition.

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