Bovins de boucherie Les prix plafonnent sur les concours de Pâques

Cette année, Montluçon (Allier) a ouvert le bal des traditionnels concours de bovins de boucherie de Pâques le 22 mars 2022. L’édition 2022 s’est achevée à Coulommiers (Seine-et-Marne) le week-end des 9 et 10 avril.

Des viandes d’exception

Ces manifestations sont organisées une quinzaine de jours avant Pâques pour laisser un temps de maturation suffisant à ces viandes d’exception. C’est l’occasion pour les éleveurs de mettre en avant l’élite de leur production.

Préparées avec soin depuis parfois plus d’un an, ces championnes font la fierté de leurs propriétaires. Après plusieurs années perturbées par le Covid-19, les professionnels sont venus apprécier ce grand cru.

Près de 3500 bovins

Au total, près de 2 500 animaux ont été présentés sur les grands concours inscrits à la Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie. S’ajoutent à cela au moins 1 000 autres bovins exposés aux manifestations locales et de moindre envergure. L’offre s’est avérée largement suffisante pour satisfaire la demande. Face à la hausse des prix des produits alimentaires et du carburant, les ménages semble revoir à la baisse leurs achats « plaisir ».

Ces restrictions budgétaires impactent directement le commerce des viandes issues des femelles de qualité bouchère. En boucherie traditionnelle et dans les rayons « tradi » des grandes et moyennes surfaces, les marges pour investir dans une belle plaque de concours et ainsi attirer la clientèle sont réduites.

Peu d’animaux au-dessus de 10 €/kg

Les animaux primés d’entrée de gamme (premier et deuxième prix) restent recherchés. Mais la vente s’avère plus difficile pour les championnes, qui voient leurs tarifs plafonner. Du côté des animaux non classés, les écarts de valorisation avec le commerce conventionnel sont réduits, voire nuls.

Comme l’an dernier, les tarifs observés oscillent entre 6,00 et 7,00 €/kg de carcasse dans le milieu de classement. Les championnes se vendent de 7,00 à 8,50 €. Parmi les grands prix de championnat, très peu d’animaux ont franchi la barre des 10 €.

Laurent Chupin