Seine-Maritime Quand le lin s’invite dans l’art
Pendant trois jours, des œuvres parfois surprenantes s’exposent dans dix communes de la vallée du Dun.
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Àquelques jours de l’ouverture du Festival du lin et de la fibre artistique, Patrick Ouvry, président de l’association Alliance et culture, peaufine les derniers détails de l’organisation de l’événement. Pour cette 28e édition, qui se tient les 5, 6 et 7 juillet, une trentaine de créateurs sont attendus. Ils exposeront dans autant de lieux (chapelles, châteaux…), répartis sur dix communes de la vallée du Dun. « Nous avons la volonté de faire venir des artistes dans nos petits villages. Nous leur proposons de créer à partir du lin et ils s’installent ici en résidence l’hiver pour le faire », explique Patrick.
Tisser des rencontres
Pendant trois jours, quelque sept mille festivaliers découvriront une palette de talents. En effet, le lin s’invite non seulement dans l’art textile – broderie, tissage, patchwork –, mais aussi dans la photographie, la création d’icônes, la sculpture, la peinture, le collage… La preuve en est le changement du nom de la manifestation, anciennement appelée « Festival du lin et de l’aiguille ». En outre, un défilé de mode est organisé le samedi 6 juillet.
Muni d’un bracelet payé 10 euros à l’entrée du premier site, le visiteur file d’une commune à l’autre, afin de tisser de belles rencontres avec les artistes. « Tout est mis en œuvre pour que le public, dont la moitié est extérieure au département, puisse dialoguer avec les personnes qui ont réalisé les œuvres », observe Patrick. Cet agriculteur retraité consacre plus d’un mi-temps à cet engagement. Depuis cinq ans, une permanente a été embauchée. Trois cents bénévoles viennent leur prêter main-forte. Parmi eux, des liniculteurs s’emploieront à effectuer une démonstration d’arrachage ou à faire visiter la coopérative Terre de lin.
Le budget de la manifestation atteint 100 000 euros, financés par les entrées, mais aussi par des aides des collectivités locales et divers partenariats. Si les visiteurs apprécient le climat enchanteur de ces journées, Patrick se félicite aussi d’une bonne image du festival auprès des artistes. « Ils apprécient l’ambiance, souligne-t-il. Et, depuis quelques années, nous les logeons dans un village de vacances dans lequel ils ont également plaisir à se rencontrer. »
Catherine Yverneau
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