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Bien-être animal Les réponses du CNPO aux attaques de L214

En 2019, les poules élevées au sol pèsent pour 12 % de la production française d’œufs. © CNPO

Dans sa nouvelle campagne de communication lancée le 22 avril, L214 s’en prend aux élevages de poules pondeuses élevées au sol, considérés comme la fausse alternative aux cages aménagées. L’interprofession de l’œuf (CNPO) répond aux diverses attaques reçues et remet en cause le réalisme des doléances formulées par l’association.

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« Vous êtes-vous déjà senti trahi par un produit rempli de promesses mais qui finalement, ne s’avère pas du tout conforme à la belle histoire racontée sur l’emballage ? » Telle est l’accroche de la vidéo choc publiée le 22 avril 2021, par l’association antispéciste L214.

Cette fois, ce sont les œufs de poules élevées au sol (code 2) qui sont dans le viseur de l’organisation anti-élevage, qui demande tout bonnement l’abandon des élevages sans accès extérieur. La pétition associée à la campagne, interpellant les producteurs et la grande distribution, a récolté 20 000 signatures le jour même de sa mise en ligne.

Une attaque en cinq actes

Les attaques formulées par L214 se résument en cinq points. Contacté par La France Agricole, le secrétaire général de l’interprofession de l’œuf (CNPO), Maxime Chaumet, y a répondu.

Un mode d’élevage « plébiscité par les consommateurs »

Finalement, la conclusion formulée par L214 est la suivante : ces élevages sont « une fausse solution » à la disparition des élevages de poules en cage. En 2019, les œufs de code 2 représentent 12 % de l’offre proposée aux consommateurs. Et ce chiffre est en constante évolution.

« L’élevage au sol est souvent la seule alternative pour les éleveurs qui arrêtent les cages aménagées, faute de foncier disponible », révèle le secrétaire général du CNPO. Mais cet argument est loin d’être le seul à remettre en cause la faisabilité des doléances énoncées par L214. « Il faut également penser à la compétitivité de notre production et à l’indispensable maintien de la souveraineté alimentaire française sur les œufs. »

18 €

TTC pour 100 œufs de poules élevées au sol (panel Iri)

Le dernier argument avancé par Maxime Chaumet concerne le prix des œufs de poules élevées au sol. « C’est un critère capital pour les industries agroalimentaires et la restauration collective, mais aussi pour le consommateur. » D’après le panel Iri, 100 œufs de code 2 reviennent à 18 €, contre 24 € pour du plein air, 32 € pour du label rouge et presque 36 € pour du bio. Avec la remise en cause de l’élevage en cage, « ce mode d’élevage est aujourd’hui plébiscité par les consommateurs. Le panel Kantar fait état d’une progression des ventes d’œufs de code 2 de 126 % en 2020. »

Finalement, le secrétaire général « n’est pas dupe » et estime que cette campagne ne constitue qu’une « marche de plus vers l’abolition de l’élevage », du point de vue de l’association. De son côté, « les priorités du CNPO restent d’assurer l’avenir des producteurs, d’accompagner les transitions entre les modes d’élevage et de garantir la souveraineté alimentaire du pays. »

Alexandra Courty

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