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Relations de Voisinage Bien vivre ensembleavec les arrivants

Jean-Pierre Beaudoin donne quelques conseilspour prévenir les conflits avec les nouveaux ruraux.

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«Voisinage en campagne : enfer ou opportunité ? » Tel est le thème du prochain Tuto’com proposé le 6 juin à 11 h par Passion Céréales. Au cours de cette web-formation gratuite, à laquelle il est nécessaire de s’inscrire (1), Jean-Pierre Beaudoin, conseiller en stratégie, donnera des clés aux agriculteurs pour mieux appréhender les relations de voisinage.

« Venez voir, je vais vous montrer ! »

Selon l’expert, ils doivent déjà accueillir leurs nouveaux voisins et leur faire découvrir leur métier. Il est plutôt préférable de communiquer par temps calme que lorsqu’un conflit éclate ! « L’agriculteur doit avoir conscience qu’il est détenteur d’un patrimoine et dire : Venez voir, je vais vous montrer. »

L’urbain a en tête un idéal agricole. Il est nécessaire qu’il le confronte avec la réalité. À côté de cette relation qui s’établit par construction, il y a aussi celle qui s’échafaude par opportunisme. En effet, dans l’esprit du citadin qui s’installe à la campagne, l’exploitant est un professionnel équipé pour les situations extrêmes : arbre qui tombe, ronces qui prospèrent, neige qui bloque la route. Il sait qu’il peut lui demander de l’aide. Mais même si l’accueil est bon et s’il y a échange de coups de main, il arrive que les relations s’enveniment. « Il faut être préparé à cette situation. Quand il y a conflit, c’est qu’il y a une accusation : coq qui chante trop tôt, nuisances olfactives, etc. »

Ne pas se laisser faire

Jean-Pierre Beaudoin considère d’ailleurs qu’avant d’intervenir avec son pulvérisateur sur des cultures qui jouxtent des maisons, des écoles, etc., il est indispensable de prévenir son voisin la veille ou l’avant-veille et lui expliquer ce que l’on va faire. Il insiste : « Il n’est pas question de s’excuser, mais de lui montrer u’on l’a pris en compte. »

Si, malgré les précautions, la guerre est déclenchée, l’agriculteur ne doit pas accepter d’être totalement accusé. « Souvent, il est la victime. Or, l’opinion est toujours du côté de celle-ci », observe le spécialiste. En cas de reproche, l’exploitant ne doit pas hésiter à contacter le maire, la gendarmerie, les médias. Car il a vite fait d’être utilisé pour une autre cause.

C. Yverneau

(1) https ://www.passioncereales.fr/inscription-tutocom06062019

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