« En pomme de terre transformée, la demande est là »

« Les marchés sont demandeurs de pomme de terre, notamment pour les produits transformés. Depuis le début 2022, les industriels ont été à l’achat pour compléter leurs volumes contractuels de la récolte 2021. Les transactions pour des variétés à frites se sont réalisées jusqu’à des niveaux allant de 200 à 250 €/t. Avec le conflit ukrainien, la situation est désormais plus calme, car les industriels font face à des incertitudes (coût et disponibilité de l’énergie, transports, certains ingrédients comme les huiles). En parallèle, la prochaine campagne se met en place. Une hausse des coûts de production de 15 à 20 % était prévue, et une réévaluation significative des contrats industriels avait déjà eu lieu. Celle-ci avait un objectif double : couvrir les coûts de production et redonner de l’attractivité à la culture de pomme de terre relativement aux céréales, maïs et oléagineux, dont les cours, en forte hausse, en font des concurrents en termes de surfaces accessibles. Il est encore tôt pour dire si cela sera suffisant pour obtenir les surfaces et volumes attendus en 2022, en France comme en Europe. Comme la guerre en Ukraine remet une nouvelle couche sur les coûts de production de toute la filière de transformation, il faudra que ces hausses soient assumées par tous, du producteur au consommateur, et que les producteurs ne soient pas l’unique variable d’ajustement ! »