« Sécuriser les volumes en viande bovine de toute urgence »
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« Depuis la fin de l’été 2021, et avec une accélération sans précédent ces dix premières semaines de 2022, nous faisons face à une surenchère journalière sur tous les animaux. Entre septembre 2021 et mars 2022, les cotations des jeunes bovins ont bondi de 20 % et celles des vaches O, de 27 %. C’est du jamais vu. Ces hausses de prix sont, certes, les bienvenues pour les éleveurs, mais elles traduisent une vraie rupture de l’offre en viande bovine. Certains outils d’abattage ne tournent plus que quatre jours par semaine, contraints par des baisses d’apports d’animaux
de 10 à 15 %. À l’aval, les craintes de rupture d’approvisionnement dans certains magasins sont déjà palpables. Face à cette situation inédite, Culture Viande appelle à entamer un vaste chantier en urgence, où la pratique de la cueillette doit laisser place à une sécurisation des approvisionnements. De plus en plus de contrats écrits se mettent en place entre groupements de producteurs et abatteurs pour garantir des volumes et des prix, prenant en compte des indicateurs de marché et de coûts de production.
Les distributeurs doivent prendre conscience des enjeux, au risque de briser la chaîne de production. La flambée des coûts de l’énergie et des matières premières nécessite de rouvrir les négociations commerciales dès avril. De nombreux opérateurs ont déjà indiqué qu’il serait nécessaire de répercuter à l’aval des hausses au-delà de l’euro par kilo. »
(1) Syndicat des entreprises françaises des viandes (abattage-découpe-préparation).
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