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Lait Fonterra en très mauvaise passe

© Carole Hiet/GFA

Le géant du lait néo-zélandais accuse une perte nette de 348 millions de dollars néo-zélandais (204 millions d’euros) pour le premier semestre de la campagne de 2017-2018. Ce mercredi 21 mars, le directeur général de Fonterra, Theo Spierings, a annoncé quitter son poste au cours de l’année.

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Les temps sont durs pour le premier exportateur mondial de produits laitiers. Au cours du premier semestre de la campagne de 2017-2018, Fonterra a vu la valeur de ses actifs détenus dans l’entreprise chinoise Beingmate (18,8 % du capital), spécialisée dans les produits infantiles, s’effondrer de 405 millions de dollars. Selon John Wilson, président de la coopérative, « la sous-performance de Beingmate est inacceptable. Retrouver la valeur de cet investissement est notre priorité. Une transformation immédiate de l’entreprise est nécessaire ».

105 millions d’euros versés à Danone

Autre dossier brûlant pour Fonterra, le versement à Danone de 105 millions d’euros, consécutif à une fausse alerte au botulisme en 2013 concernant des laits pour enfants. « Notre perte nette de 348 millions de dollars inclut le paiement à Danone et la dépréciation de Beingmate, explique John Wilson. Sans ces événements, nous enregistrons un bénéfice net de 248 millions de dollars. ». Soit un repli de 36 % par rapport à 2017.

Collecte laitière en berne

Car les performances opérationnelles de Fonterra ne sont pas au beau fixe. Les volumes de lait vendus s’élèvent à 10,5 milliards de litres-équivalent lait, soit un repli de 11 % par rapport à la campagne précédente. « À l’entame de cette campagne, nous savions que nous aurions à gérer des stocks très bas, commente John Wilson. À cela s’est ajoutée une collecte néo-zélandaise en retrait, en raison de conditions climatiques difficiles, ce qui a impacté les volumes disponibles à la vente.

C’en était peut-être trop pour Theo Spierings, directeur général de Fonterra, qui a annoncé quitter son poste dans l’année. « Il est venu le temps d’un nouveau directeur, qui pourra mener la coopérative dans une nouvelle phase », a-t-il déclaré à la presse néo-zélandaise.

V. Gu.

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