« Le palme, catalyseur de la hausse des huiles »

« Depuis le début de l’année, le palme est un moteur pour le marché des huiles. Il existe une forte demande générale pour les huiles, et en particulier du palme, très compétitif pour certains usages. Une demande qui tendrait à se renforcer pour les futures campagnes, au travers des biocarburants, selon les analystes. L’huile de soja suit le mouvement et celle de colza, déjà très chère, en profite dans une moindre mesure.

De plus, on note une forte demande locale et une baisse des niveaux de stocks chez les producteurs. Du fait du Covid, la main-d’œuvre manque pour récolter dans les plantations. À cela s’ajoutent, dans certaines zones, des inondations, comme en Malaisie. Mais le dernier élément expliquant cette hausse, c’est la décision de l’Indonésie, premier producteur mondial de palme. Elle a demandé aux producteurs de réallouer 20 % des exports prévus sur le marché domestique pour faire baisser les prix des marchés locaux. Le bilan se trouve déséquilibré, avec une disponibilité réduite sur le marché international. La Malaisie en profite avec des prix records depuis peu. Et depuis 15 jours, les inquiétudes au sujet de la baisse de production des graines de soja brésilien apportent un soutien complémentaire aux huiles. Un retour à la normale ne s’envisagera surtout que s’il y a une reconstitution de l’offre. Or, pour le moment, on n’y est pas. »