Roman Glaçante fête carnivore
Que deviendraient nos campagnes si l’idée de nature policée telle que la rêvent certains aménageurs se réalisait ?
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Dans le roman d’anticipation « La fête carnivore », de Catherine Véglio (1), toute la population est regroupée bon gré, mal gré, dans des villes globales. Elle se nourrit grâce à l’agrobiotechnologie et aux insectes, tandis que la nature retourne à l’état supposé sauvage pour se régénérer. Sous la surveillance oppressante du ministère de l’Alimentation et de la Sécurité intérieure, une zone dédiée à l’élevage bovin subsiste et réunit les derniers éleveurs, quasiment maudits. À l’image de Frédéric, qui veille sur son magnifique Darius, taureau qui finira empaillé. La dégustation de viande est désormais un plaisir coupable, réservé à une élite internationale. Dans ce roman à l’intrigue parfois très foisonnante, se mêlent sensualité et drame. Et profond malaise face à une société totalement déboussolée, qui impose un rapport aussi artificiel qu’inquiétant à la nature.
Marie-Gabrielle Miossec(1) Lemieux Éditeur, 18 euros
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