« Le prix du porc restera élevé en Chine »

« La Chine est devenue un acteur déterminant de l’équilibre mondial du marché du porc depuis une dizaine d’années. Auparavant, le pays n’importait que peu de viande porcine. Depuis son apparition en 2018, l’épizootie de fièvre porcine africaine a nettement accru les achats de l’empire du Milieu, qui devraient rester soutenus en 2021. Pour le pays, l’enjeu est désormais de réorganiser la production porcine. Exit les ateliers de basse-cour où les animaux étaient nourris avec les restes alimentaires. Désormais, l’élevage porcin chinois s’oriente vers de très importantes unités de production. Le cheptel total devrait toutefois rester en recul encore un certain temps. Cette mutation des outils de production aura l’effet d’accroître les besoins du pays en ressources riches en protéines et en énergie. Les actuelles tensions sur le marché des matières premières, comme le soja, en sont l’illustration. Le coût de production du kilo de porc devrait ainsi grimper. En conséquence, le prix du porc restera élevé en Chine, ce qui est plutôt un bon signe pour les pays qui pourront exporter de la viande porcine. Pour l’heure, les éleveurs européens subissent néanmoins l’effet ciseau d’un prix de l’aliment élevé et d’un cours du porc en retrait. On peut toutefois espérer une embellie dans les mois à venir, notamment au printemps, sous réserve que le contexte économique et sanitaire n’apporte pas de mauvaises surprises. »