Question à… Céline Brotier-Delarue, diététicienne à Matha (Charente-Maritime) Ados : il existe des alternatives au grignotage, très calorique
Notre fille de quinze ans a la mauvaise habitude de grignoter devant la télévision.Elle a pris du poids, et je redoute que ce comportement ne la pénalise. Comment l’aider à passer ce cap ?
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L’association de deux activités passives, écran et grignotage, est classique à cet âge. D’ailleurs, nous avons tous besoin dans la journée de moments de cocooning, de rituels agréables et rassurants. S’offrir quelque chose que l’on aime manger en fait partie. Cela libère de l’endorphine, l’hormone du plaisir. Mais ouvrir le frigo ou le placard systématiquement quand on ne sait pas quoi faire est signe d’ennui ou de mal-être. Ce n’est pas le moment de rentrer en conflit avec votre adolescente. Entamez plutôt le dialogue sur ce qu’elle ressent et quelles sont ses envies. D’autres activités peuvent lui apporter du plaisir : pratiquer un sport, jouer de la musique…
À son âge, le goûter est important. À 16 heures, les ados ont vraiment faim. Ils prennent parfois le repas du midi sur le pouce. Or, mastiquer pendant 15 à 20 minutes minimum est nécessaire pour que le cerveau enregistre le signal de la satiété. Pour une collation ou un petit plaisir, mieux vaut s’orienter vers des aliments sains : chocolat noir, noix, noisettes, abricots secs, pruneaux, etc. Dites-lui de privilégier les fruits frais, plutôt que les compotes et les jus de fruits très sucrés. Mieux qu’un soda, conseillez-lui de boire de l’eau avec un trait de sirop ou de jus de citron, ou du lait au chocolat. La pâte à tartiner ? Achetez-en de temps en temps, mais pas en permanence.
Même si votre fille se passerait volontiers de l’avis de ses parents, proposez-lui ces alternatives au grignotage, très calorique et mauvais pour sa santé. Outre le problème de poids, ce comportement excessif peut induire cholestérol et diabète. Avertissez-la qu’il vaut mieux choisir des aliments riches en nutriments plutôt que des chips, gâteaux ou sodas. La crise d’adolescence passée, elle sera dans de meilleures dispositions pour appliquer ce conseil. Si rien n’est dit à ce sujet, l’adulte en devenir qu’elle est va en pâtir. Ne lui imposez rien, mais apprenez-lui à réfléchir à ce qu’elle mange. L’équilibre alimentaire est une question de fréquence et de quantité, adaptées à la corpulence, l’âge et l’activité. Dès douze ans, un enfant peut se prendre en charge et suivre les recommandations d’une diététicienne, s’il ressent un malaise par rapport à son poids.
Propos recueillis par Alexie ValoisPour accéder à l'ensembles nos offres :