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Tournesol Les prix devraient se stabiliser

Dans des bilans qui restent tendus, quelques facteurs viennent temporiser l’ascension des cours du tournesol.

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Après une tendance haussière depuis début septembre à la suite des récoltes décevantes, les prix sur la mer Noire se stabilisent actuellement. En Ukraine, où les récoltes sont désormais achevées, la collecte est chiffrée à 13 millions de tonnes (Mt), contre une estimation de 17 Mt en juin, selon La Coopération agricole-Métiers du grain.

La stagnation des prix ne devrait pas tarder à se refléter en France, estime Nouha Slama, analyste chez Tallage-Stratégie grains, bien que les dernières données disponibles reflètent encore une orientation à la hausse. Au 27 novembre, le cabinet indiquait que « les prix français ont marqué une nouvelle hausse de 30 €/t à 510 €/t pour la qualité standard et de 35 €/t à 495 €/t pour la qualité oléique à Saint-Nazaire ».

Quelques facteurs limitent le soutien des cours du tournesol. « L’Inde vient de baisser de 10 % ses droits d’importation sur l’huile de palme, ce qui va augmenter la demande du produit, au détriment des autres huiles, dont celle de tournesol », indique Nouha Slama, qui estime par ailleurs que la demande chinoise en huile, dynamique jusqu’alors malgré les prix élevés, pourrait se réduire.

Taxes qui évoluent

« Malgré ces éléments, le marché du tournesol et de son huile reste tendu », précise l’analyste, qui ne prévoit pas de baisse significative des prix. D’autant que la Russie pourrait mettre en place des restrictions d’exportations, via une augmentation de la taxe ou un renforcement des exigences d’ex­portations, ce qui complique les échanges. Par ailleurs, en Turquie, la taxe à l’importation sur le tournesol a récemment été supprimée : « Il y aura probablement plus de demande du pays en provenance de l’Ukraine et de l’Union européenne. » En outre, l’huile de tournesol reste soutenue par les prix des autres huiles, actuellement à des niveaux élevés. « Il y a une tension sur tout le complexe oléagineux », rappelle Nouha Slama.

Hélène Parisot

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