Haut de gamme Des concours de Noël de bovins de boucherie en demi-teinte

Comme le veut la tradition, les concours d’animaux de boucherie se sont tenus à une quinzaine de jours avant Noël. Ces festivités sont l’occasion pour chaque éleveur ou engraisseur de confronter ses plus beaux spécimens. Cette année, près de 3 500 animaux ont été présentés sur l’ensemble des manifestations.

Une offre largement suffisante

Bien qu’en concordance avec les années précédentes, ces volumes se sont montrés largement suffisants pour répondre à la demande. Lors des concours, 10 à 15 % des effectifs engagés n’ont pas trouvé directement preneur. Les ventes seront décalées dans le temps, mais sans les plus-values escomptées sur place.

La cinquième vague de Covid-19 conduit les acheteurs à revoir leurs besoins à la baisse. Les bouchers des grandes et moyennes surfaces craignent l’annulation de manifestations ou de repas d’entreprise en décembre. Ils évoquent également le relèvement des prix de la viande, qui laisse moins de place pour les promotions de Noël. Résultat, le commerce a été assez décevant sur bon nombre de concours.

Du côté de la boucherie traditionnelle, les inquiétudes sont moins perceptibles. Les fêtes de fin d’année restent un temps fort pour une clientèle souvent très fidèle. C’est grâce à cette forte implication que le Festival du bœuf de Charolles a su maintenir une belle animation commerciale malgré l’absence du public.

Prix inchangés

S’agissant des tarifs, les niveaux pratiqués sont sensiblement équivalents à l’an passé, mais ils ne compensent pas la forte hausse des coûts de production. En moyenne, les animaux non primés se sont valorisés entre 4,50 et 5,00 €/kg de carcasse.

Ceux primés se sont vendus de 5,50 à 7,50 €. La fourchette de prix des championnes oscille de 7,50 à 8,50 €. Les « Grands Prix » atteignent 10 à 12 €, voire 14 à 17 € pour quelques exceptions.

Laurent Chupin