Rencontre Pour Chloé, l’été est « show »
Chloé Scharff, passionnée de génétique, est la référente « jeunes » du Show Open Génisses, qui aura lieu les 23 et 24 octobre à Metz, en Moselle. Pour ce concours, elle coordonne une équipe de bénévoles.
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Bon sang ne saurait mentir. Et dans celui de Chloé Scharff coule celui des éleveurs passionnés, férus de concours. Mais aussi celui qui fait d’elle une organisatrice née. Depuis un an, la jeune femme de 22 ans bat la campagne pour préparer le Show Open Génisses, dans le cadre d’Agrimax. Elle coordonne un comité de huit jeunes mobilisés sur cette manifestation, ainsi qu’une trentaine de bénévoles. Inscriptions, recherche de sponsors, mise en place matérielle, animations… les tâches sont multiples. Avec une aisance toute naturelle, elle avait présenté ce concours devant un parterre de journalistes en mai dernier. La maman de Chloé, présidente d’Avenir Génétique Moselle, aux nombreux mandats communaux et professionnels, a transmis à la dernière de ses quatre enfants son sens du contact et la volonté de s’investir pour la filière laitière. Marie-Claude Scharff confirme : « Chloé a les défauts de ses qualités, elle se donne à fond mais reste parfois campée sur ses positions… »
De son papa Michel, elle a hérité un vif intérêt pour la génétique. « Depuis toute gamine, l’escapade annuelle, c’était Eurogénétique. Assis dans les tribunes, on faisait nos classements. Mon père est très pédagogue, il aime transmettre. » À 14 ans, tenace, elle parvient à se faire inscrire à l’École des jeunes du concours d’Épinal, alors que l’âge minimum est 16 ans. Avec deux génisses, elle termine première et seconde de sa section.
Formatrice à l’École des Jeunes
En 2015, elle y devient formatrice. Elle participe à l’École européenne des jeunes éleveurs, l’EYBS (1) située à Battice, en Belgique. Présentation, clippage, éthique des concours, mise en valeur de son élevage, elle y apprend beaucoup. Titulaire d’un Bac S, Chloé a obtenu un DUT en génie biologique, puis une licence pro « Conseil en élevage ». Un souci de santé de son père l’a obligée à faire un choix, alors qu’elle pouvait continuer en entreprise. Depuis septembre 2018, elle est salariée sur l’exploitation familiale de 90 laitières à Dain-en-Saulnois. En plus de l’alimentation ainsi que des soins aux animaux, elle assure une partie des travaux sur les cultures, avec l’aide de son compagnon et de son frère, tous deux salariés dans le privé. La « belle des champs » est toujours à 120 % !
Dominique Péronne
(1) European Young Breeders School.
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