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« Différencier le maïs français »

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« Le maïs français est trop cher pour être concurrentiel sur le marché mondial. De plus, nous avons perdu toute notion de “clients captifs” comme l’étaient la Belgique et les Pays-Bas pour l’Alsace. Baisser nos prix en optimisant la rentabilité sur la “supply chain” est envisageable, mais ne suffira pas pour atteindre ceux du maïs ukrainien.

Il faut aller vers une plus grande différenciation de la production française via la qualité. Dans le Sud-Ouest, nous exportons plusieurs déclinaisons du maïs : waxy pour l’alimentation et l’industrie, semoulier, pour la distillerie, pour l’alimentation animale, durable pour la production d’éthanol, etc. C’est essentiellement le même, mais chaque type est commercialisé différemment. Sans oublier le maïs fourrager destiné au marché “de l’intérieur”.

Ainsi, nous nous éloignons de la production pour un marché de masse potentiel inconnu, au profit d’un utilisateur final connu. Mais toute culture de maïs en France pour l’export, qui n’est pas destinée à un débouché spécifique, sera commercialisée dans le marché libre. Il faut donc ajouter de la traçabilité, mettre en place un plan de contrôle des mycotoxines, offrir des garanties de stockage, adapter nos exigences contractuelles à celles du consommateur. En essayant de passer sur un marché haut de gamme, nous sortons de la concurrence acharnée du marché mondial. C’est un marketing de niche peut-être, mais il existe différentes échelles de marketing de niche. »

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