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Rencontre Des ingénieurs sans frontières

Étudiants en agronomie à Dijon, Sophie, Chloé, Nathan, Renan et Corentin sont partis un mois au Sénégal afin de mener un projet agricole et solidaire.

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Baobabs, manguiers, sable couleur ocre, odeurs d’épices, son des djembés… Un an après leur retour, les images colorées du Sénégal sont encore dans les têtes de Sophie, Chloé, Nathan, Renan et Corentin. Ces élèves d’AgroSup Dijon, originaires d’Auvergne-Rhône-Alpes, de la région parisienne et de Bretagne sont partis un mois en Afrique et ont mené un projet solidaire agricole avec l’association Ingénieurs sans frontière (ISF). Cette organisation promeut la solidarité entre pays du nord et du sud.

Œuvrer pour l’autonomie alimentaire

« Nous avons travaillé avec Village pilote au centre d’accueil du Lac Rose près de Dakar. C’est une structure qui vient en aide aux enfants des rues confrontés à la mendicité, la prostitution et la drogue. L’association œuvre pour leur protection, ainsi que la réinsertion professionnelle et sociale de leurs parents en proposant des formations dans le bâtiment et l’agriculture », raconte Corentin, 21 ans.

Les étudiants se sont investis au pôle maraîchage, qui vise l’autonomie alimentaire. Le village possède 10 ha mais à peine 1 ha est cultivé pour nourrir les enfants et le personnel encadrant. « Nous n’y sommes pas allés pour imposer nos méthodes mais plutôt pour échanger. D’ailleurs, nous avons beaucoup appris car notre formation est très théorique », estime Sophie, 21 ans, présidente d’ISF Dijon. Les jeunes Français ont surtout identifié les problèmes et cherché des solutions : moyens de lutte contre les nématodes, mise en place de barrières végétales contre la désertification…. Ils ont réalisé des tests de conservation de légumes (tomates, carottes, navets) en bocaux, une piste intéressante pour éviter la perte des aliments. Ils sont allés à la rencontre des chercheurs de l’ISRA (1) et de l’APAF (2). Cette mise en réseaux va se poursuivre par un partenariat avec le centre sénégalais. Les étudiants s’en félicitent. Vivre au quotidien pendant un mois avec les jeunes a été très enrichissant. Les élèves ingénieurs se sont immergés dans leur culture, leur langue, leur mode de vie… « Ce séjour en terres sénégalaises a été, pour tous les cinq, plein de rencontres, de découvertes et de souvenirs », résume Sophie.

Isabelle Lejas

(1) Institut sénégalais de recherches agricoles.

(2) Association pour la promotion des arbres fertilitaires de l’agroforesterie et de la foresterie.

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