Foie gras Signaux positifs
Depuis le début de l’année, les ventes reprennent des couleurs, sur le marché français comme à l’export.
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À quelques semaines du pic de consommation de foie gras lors des fêtes de fin d’année, les professionnels de la filière affichent leur optimisme. « Les premiers chiffres de 2021 sont de très bon augure », appuie Marie-Pierre Pé, directrice du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog).
Entre janvier et mi-septembre 2021, les ventes en grandes et moyennes surfaces – qui représentaient 46 % des débouchés en 2020 – ont progressé de 3,6 % en volume et de 3,8 % en valeur en un an. « Fin 2020, nous avions déjà connu un bond spectaculaire des achats au moment des fêtes : + 32 % sur un an entre le 21 et le 27 décembre, et + 27,3 % entre le 28 décembre et le 3 janvier, rapporte la directrice du Cifog. Si bien que des ruptures de stocks avaient été observées. »
Du côté de la restauration hors domicile, qui expliquait 17 % des débouchés de la filière l’an passé, les ventes affichent une croissance de 28 % pour le premier semestre de 2021. Et ce, « malgré une situation toujours perturbée, précise-t-elle. Les activités événementielles ont également repris, avec une hausse de 22 % des ventes de foie gras transformé et cru auprès des grossistes. »
Reconquête à l’export
S’agissant du commerce extérieur, la France est en reconquête. Les exportations de foie gras cru ont progressé de 11 %, et celles de foie gras transformé de 17 %, en volume de janvier à juillet 2021, par rapport à 2020. « Il s’agit essentiellement d’acheteurs de l’Union européenne, indique Marie-Pierre Pé. Mais la tendance va se poursuivre avec les pays tiers, grâce au retour du statut indemne de la France vis-à-vis de l’influenza aviaire depuis le 2 septembre. »
Malgré ces signaux positifs, Michel Fruchet, vice-président du Cifog, se veut prudent. « L’essentiel du commerce se fait en fin d’année, souligne-t-il. Une croissance des ventes à deux chiffres sur le premier semestre restera toujours moins importante qu’une progression à un chiffre durant la deuxième partie de l’année. »
Vincent Guyot
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