Login

Rencontre Il joue, il crée, il gagne 

Ouvrier agricole en Ardèche, Axel Hesling (à g.) est passionné par les jeux de société. Avec son frère, il en invente depuis très longtemps. Oriflamme, leur dernière trouvaille, a décroché l’As d’Or du FIJ (1) à Cannes. © DR/C. Penet

Ouvrier agricole en Ardèche, Axel Hesling (à g.) est passionné par les jeux de société. Avec son frère, il en invente depuis très longtemps. Oriflamme, leur dernière trouvaille, a décroché l’As d’Or du FIJ (1) à Cannes.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Archer de passion, il aime éliminer ses voisins sans vergogne. Pour ça, manigances et ruses côtoient les flèches de son carquois. Avide de pouvoir, tous les stratagèmes sont bons pour parvenir à ses fins. Rassurez-vous, il ne s’agit pas ici de la description d’Axel Hesling, mais bien d’un des personnages de son jeu de société Oriflamme, qu’il a conçu avec son frère Adrien. Axel, lui, est plutôt pacifique. Pas de voisins à éliminer !

Une passion commune

Ouvrier agricole sur l’exploitation arboricole et maraîchère de ses beaux-parents à Saint-Étienne-de-Valoux, en Ardèche, à trente-trois ans, il est l’heureux papa d’un petit Cédric, âgé de quatre mois. Il arbore aussi un tout nouveau titre, celui du gagnant de l’As d’Or 2020, la consécration du jeu de société tout public au Festival international des jeux de Cannes. « Mon frère et moi, nous n’en revenons toujours pas, confie-t-il. C’est le premier jeu que nous éditons ! Lors du FIJ, il y avait une file d’attente pour jouer. Oriflamme a été en rupture de stock en vingt-quatre heures. C’est fou. »

Depuis leur tout jeune âge, Axel et Adrien, de deux ans son aîné, en vrais passionnés, testent les jeux de stratégie, notamment sur le thème du Moyen Âge. « Au collège et au lycée, nous créions déjà les nôtres, ou nous en adaptions d’existants avec de nouvelles règles », poursuit le jeune homme. En 2014, les deux frères élaborent le prototype d’Oriflamme : « Il a tout de suite plu à notre entourage. »

Les choses se sont ensuite enchaînées très vite. « C’est au “Off” du festival de Cannes, en 2017, que notre jeu a été repéré par une personne qui a proposé de nous chercher un éditeur. Il nous a trouvé un illustrateur. Puis nous avons signé chez Matagot, avant d’être récupérés par Studio H. »

Même si, aujourd’hui, chacun a sa vie de famille et qu’ils habitent à 150 km l’un de l’autre, les deux créateurs ne veulent pas en rester là : « Nous réfléchissons déjà à de possibles extensions. Nous avons également dans les tiroirs quelques prototypes de jeux qui mériteraient d’être travaillés pour d’éventuelles éditions. » En attendant, Axel joue toujours. Parmi ses parties préférées : Seven Wonders et Last Bastion.

Camille Penet

(1) Festival international des jeux.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement