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À fond les pédales !

Après avoir été champion de France junior de descente VTT, Gaëtan Reilhan a créé un club dans les Cévennes pour promouvoir ce sport.

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«Dans le vélo, c’est la descente que j’aime, pas la montée ! », lance avec humour Gaëtan Reilhan. Ce jeune agriculteur, de trente ans, produit aujourd’hui des oignons doux des Cévennes à Mandagout, dans le Gard, mais continue à pédaler. À l’âge de seize ans, il découvre les compétitions de descente VTT. Depuis, ce sport est devenu une passion. Il s’agit de dévaler le plus rapidement possible une piste comportant des racines, rochers, bosses et dévers. « En une minute ou deux, on parcourt un à deux kilomètres en forte pente. Il y a des obstacles à sauter, tout va très vite, c’est intense ! » Champion de France junior en 2004, Gaëtan s’est consacré durant quatre ans à la compétition. Puis, il a passé un brevet d’état de moniteur de vélo, et a créé un club, La bicyclette cévenole, pour partager sa passion avec des jeunes et les former à ce sport exigeant.

Le goût du partage

« Il faut un brin de folie pour se lancer à fond dans la descente, mais aussi une bonne préparation. Avant une compétition, je passe une demi-journée à arpenter la piste pour repérer les obstacles et réfléchir à la meilleure façon de les aborder pour les franchir sans tomber », explique le jeune sportif.

Gaëtan aime se donner à fond. Audacieux et réfléchi en même temps, il a développé son endurance avec le vélo. Ces qualités lui ont bien servi lors de son installation en agriculture en 2016. « Le temps de défricher des terres et de construire un bâtiment, j’ai dû faire une pause dans les compétitions. Mais je compte bien reprendre ! », affirme ce passionné. En attendant, pour rester en forme, il court tous les dimanches matin avec son chien, et va rouler le soir à vélo sur les petits chemins.

Ouvert aux autres, ce jeune agriculteur, engagé dans sa coopérative Origine Cévennes, accompagne volontiers des groupes auxquels il présente la production d’oignons doux. Tout cela en pédalant, bien sûr !

« Nous utilisons des vélos à assistance électrique. Avec une autonomie de 60 kilomètres, nous pouvons ainsi découvrir plus facilement les beaux paysages cévenols », note Gaëtan, heureux d’avoir réussi à concilier ses deux passions, le vélo ainsi que le travail de la terre.

Frédérique Ehrhard

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