« L’ultra frais laitier continuesa décroissance »

« Il n’y a que peu de bonnes nouvelles sur le marché des produits laitiers frais en 2018. Le secteur est en décroissance structurelle depuis six ans. La production est en recul de 1,6 % en volume par rapport à 2017. Même si l’ultra frais reste le premier rayon en chiffre d’affaires en grandes surfaces, les ventes ont diminué, l’an passé, de 1,9 % en volume et de 0,2 % en valeur. La quasi-totalité des produits sont touchés par ce phénomène de déconsommation, notamment la gamme des “ allégés ”. Déstructuration des repas, montée en puissance du snacking et des produits végétaux de substitution et détournement volontaire des produits laitiers sont autant de facteurs qui expliquent cette tendance. Quelques articles échappent néanmoins à la règle. C’est le cas de la crème fraîche, avec une hausse des ventes de 1,1 % en volume l’an dernier, et des articles à base de laits alternatifs, qui connaissent des croissances à deux chiffres : bio, lait de chèvre et lait de brebis. Au final, 107 000 tonnes de produits frais ont disparu des étals entre 2013 et 2018. En plus des conséquences directes sur l’emploi, cela déclenche une guerre des prix, qui tire la valorisation du prix du lait vers le bas. En 2019, il faudra suivre les retombées de la loi Egalim. Le prix des produits a augmenté, de par l’encadrement des promotions et le relèvement du seuil de revente à perte, mais nous n’avons pas encore vu le ruissellement de la marge distributeur vers les industriels et les éleveurs. »