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Filières bovines Opportunités en Iran

Le développement des filières iraniennes lait et viande pourrait profiter à la France.

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En Iran, la viande bovine est principalement un sous-produit du lait. Les consommateurs préfèrent les jeunes bovins laitiers engraissés en bâtiment (200 kg carcasse, vendus autour de 5,5 €/kg) aux vaches de réforme (220 kg carcasse). « Les Iraniens consomment de la viande maigre, non maturée, souvent transformée et bien cuite, car ils n’apprécient ni le jus, ni la couleur rouge », explique Jean-Marc Chaumet, de l’Institut de l’élevage (Idele).

Pas de produits finis

Le marché est en développement, mais le gouvernement vise l’autosuffisance. Pour la France, l’opportunité réside plutôt dans l’envoi d’animaux maigres, à engraisser. « Notre pays est relativement bien vu et les Iraniens veulent diversifier leur approvisionnement agricole, centré sur l’Allemagne, l’Italie et la Turquie. La génétique française allaitante correspond à la demande de viande maigre, contrairement, par exemple, à l’angus. Le prix des animaux et les frais de transport sont un frein, mais certains engraisseurs y voient une opportunité de monter en gamme et d’avoir de meilleurs rendements carcasse. » Second frein, et non des moindres, la situation géopolitique : instabilité et sanctions internationales complexifient les échanges.

« Les importations iraniennes de viande sont très opportunistes, souligne Jean-Marc Chaumet. Elles ont comme objectif le maintien de la paix sociale par la maîtrise des prix alimentaires. » L’Iran réduit alors ses droits de douane de 26 à 12 % et se tourne vers des produits bon marché brésiliens ou indiens, sous forme congelée désossée ou de corned-beef. « Pour l’instant, ce pays ne paraît donc pas offrir de débouchés pour la viande ou les bovins finis français », conclut-il.

Valérie Scarlakens

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