Rencontre Philippe, au pas de course !
La course à pied a permis à Philippe Weber, agriculteur de quarante ans, de se faire des amis dans tous les milieux sociaux.
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«Dans les courses, mon objectif est d’arriver dans les 10 % de tête. Je m’étais promis de courir un marathon, même si ce n’est pas ma distance de prédilection. L’an passé, j’ai réalisé celui de Paris en trois heures et vingt-sept minutes, et me suis placé 3 400e sur 44 000. » Les connaisseurs apprécieront, sachant que Philippe Weber s’est mis à la course à pied il y a seulement trois ans ! Depuis, cet agriculteur de bientôt quarante ans, à la silhouette élancée, enchaîne les trails et, le plus souvent, les semi-marathons.
« J’ai démarré le foot à vingt ans, car mes parents n’avaient pas le temps de m’y conduire lorsque j’étais gamin, raconte-t-il. À trente-sept ans, j’ai arrêté, car si j’étais plus endurant, j’étais moins rapide sur le terrain ! J’ai opté pour la course à pied et cela me convient très bien. Une organisation rigoureuse est toutefois nécessaire pour prendre part aux entraînements. »
Philippe est associé au sein d’un Gaec à trois, avec un salarié, à Hommarting, en Moselle. L’exploitation de 250 hectares produit 1,1 million de litres de lait et 400 taurillons. Elle est équipée, depuis dix ans, de deux robots de traite. « Nous avons fait ce choix pour nous simplifier la vie et avoir des loisirs », souligne l’éleveur. « Leur planning est vraiment au carré. À 17 h-17 h 15, leur journée de boulot est terminée », témoigne Pascal Kardacz, responsable de la section élevage à la coopérative Lorca, à laquelle adhère le Gaec.
« Notre moment à nous »
Pour s’entraîner et, surtout, rencontrer d’autres personnes, Philippe adhère à deux clubs. « Nous habitons près du massif vosgien et, le mercredi soir, nous partons courir à la lampe frontale pendant une heure et quart, une heure et demie avec un bon dénivelé. »
Le sportif, affable et souriant, apprécie le côté convivial de la course. « Je côtoie des gens d’autres professions et c’est intéressant d’échanger, confie-t-il. Il y a beaucoup d’enseignants, qui me disent évacuer ainsi les tensions, après des journées face à des classes pas toujours faciles… Pour ma part, j’affirme haut et fort que je suis agriculteur. Cela me permet de faire passer un certain nombre de messages sur l’élevage, les cultures. »
L’exploitant partage cette passion avec Christelle, sa compagne. « Elle s’y est mise il y a quelques mois et nous courons ensemble une fois par semaine, poursuit-il. C’est notre petit moment à nous. Nous partons également régulièrement le week-end, pour participer à des courses. »
Prochain challenge : le semi-marathon du Mont-Saint-Michel, les 25 et 26 mai.
Dominique Péronne
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