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Un maestro de la moto

En plus de l’agriculture, Rémi Fourdinier nourrit une deuxième passion, la moto. Et pas n’importe laquelle, celle des sables.

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«J’aime avant tout être au guidon d’une moto, me confronter aux plus forts et vivre les compétitions en équipe », explique Rémi Fourdinier, fils d’agriculteur de Linzeux (Pas-de-Calais). En attendant de reprendre une exploitation agricole, le jeune homme travaille en tant que salarié dans une ferme et aide dans le Gaec familial, le samedi et pendant les vacances.

Rémi a enfourché une moto pour la première fois à l’âge de treize ans. Il a contracté le virus de ce sport auprès de son père, mais l’élève a dépassé le maître. Le jeune passionné s’est spécialisé dans les courses de sable, car elles ont lieu l’hiver et sont compatibles avec son métier d’agriculteur. Il suit, d’ailleurs, depuis son plus jeune âge, la plus prestigieuse d’entre elles, l’Enduro du Touquet.

Courses d’endurance

Aujourd’hui, le sportif de vingt-six ans a déjà neuf Enduros du Touquet à son actif, des courses d’endurance sur terre, trois années de championnat des Flandres… Et depuis quatre ans, il participe aux compétitions nationales. « De Loon-Plage, près de Dunkerque, à Hossegor, dans les Landes, je ne rate aucune épreuve du championnat de France des sables », indique celui qui porte le dossard 86, en référence à son classement en 2015-2016.

« Le cross de sable est plus difficile que les courses de terre. Les épreuves sont de vraies courses d’endurance, reconnaît le jeune pilote. Elles durent deux à trois heures, celles de cross classique se limitent à trois manches d’une demi-heure. Mais, c’est quand c’est dur et long, que je suis le meilleur ! »

Le plus difficile pour le compétiteur est de trouver les sponsors pour boucler son budget. À cet effet, il a créé, avec un autre pilote, l’association Team 2R. Pour courir toute une saison, il compte 8 300 € de frais de déplacement, d’équipement, d’inscription aux courses, de licence et de carburant, auxquels s’ajoutent 8 000 € pour la moto.

Rémi n’a pas été épargné par la casse du matériel, ni par les blessures, avec notamment une fracture de la clavicule, le sternum abîmé…, mais à chaque fois, il repart avec la même fougue. « La moto est un sport brutal, mais je sais voir le danger, je mesure bien les risques », confie-t-il. Quand il aura un peu plus de bouteille et qu’il aura réussi à fidéliser des sponsors, le jeune sportif regardera du côté du Dakar.

Blandine Cailliez

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