« Des bases plus saines sur les marchés laitiers »

« La production laitière européenne connaît un recul significatif depuis fin novembre 2018, qui tend à se poursuivre jusqu’au printemps 2019. Sur les marchés, une très nette amélioration est observée concernant la poudre maigre. Avec le ralentissement de la collecte, les fabrications communautaires sont en repli, et les acheteurs se sont reportés sur les stocks d’intervention. Par conséquent, les exportations européennes de poudre maigre ont été très bonnes en 2018. La quasi-totalité des stocks publics a été revendue. En janvier 2019, la cotation française atteignait 1 928 €/t, contre 1 371 €/t l’an passé à la même date, soit une progression de 41 %. En parallèle, le cours du beurre se maintient au même niveau que sur les deux dernières années, avec des perspectives de marché similaires. Sur le secteur français des produits de grande consommation (PGC), les négociations entre transformateurs et distributeurs sont en cours. Il semblerait que l’inversion de la construction du prix à partir des coûts de production en élevage commence à fonctionner pour les marques nationales. En revanche, rien n’est moins sûr s’agissant des premiers prix et des marques de distributeurs.

Pour les prochains mois, la grande interrogation porte sur le Brexit. Une sortie sans accord pourrait créer un bouleversement total. Le Royaume-Uni est le quatrième client de la France pour l’exportation de produits laitiers. »