Cours de l’Agneau Des prix élevés

Le cours de l’agneau français est resté soutenu depuis le début de l’année 2020, mais le coronavirus génère de nombreuses inquiétudes. « Nous n’avons aucune visibilité sur le niveau de la demande des prochaines semaines », déclare Rémy Falguières, animateur filière à la coopérative Capel. Les fêtes de Pâques ne se dérouleront pas comme d’habitude. « Les cantines et les restaurants sont fermés. Les ménages consommeront-ils autant ou plus de viande d’agneau chez eux ? Nous sommes encore dans l’incertitude totale », déclare-t-il.

Apports modestes

L’année avait pourtant bien commencé. Début mars, le prix moyen pondéré des régions de FranceAgriMer s’établissait à 6,51 €/kg net. « En moyenne, sur les dix premières semaines de 2020, le cours de l’agneau français est plus élevé de 0,62 €/kg net que l’année dernière », note l’Institut de l’élevage.

« Les apports jusqu’à la semaine dernière (1) étaient mesurés, constate Jérôme Chartron, chef des ventes du marché de Châteaumeillant, dans le Cher. Deux cents agneaux étaient proposés à la vente, soit 80 de moins qu’en 2019 à la même époque. Résultat, la vente était active. Les laitons de 38 à 44 kg se sont négociés à 3,70 €/kg vif en moyenne. » En 2019, les cours s’établissaient à seulement 3,58 €/kg vif. « Le retard des agnelages a sûrement joué un rôle sur le niveau de l’offre », avance Jérôme Chartron. La sécheresse a vraisemblablement perturbé les luttes en 2019.

Mardi 17 mars, le chef des ventes attendait encore de savoir quelles seraient les modalités d’application des mesures de confinement annoncées par Emmanuel Macron la veille. « Dans tous les cas, nous nous conformerons strictement aux règles, explique-t-il. Nous informerons nos apporteurs et acheteurs le plus rapidement possible. »

M.-F. M.

(1) Les marchés ovins se déroulent tous les quinze jours à Châteaumeillant. Le dernier a eu lieu le 10 mars.