Céréales Demande soutenue
Les blés européens et français maintiennent leur compétitivité sur le marché mondial.
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La demande internationale s’est révélée dynamique en début de mois. L’Algérie a acheté 660 000 t de blé et « une grosse part de la vente devrait être servie par des blés français qui demeurent les plus compétitifs vers cette destination. Les productions allemandes et baltes ne sont pas loin mais valent quelques euros plus chers que les blés français », précise le cabinet Tallage.
Au 30 janvier, les origines françaises avaient été retenues à hauteur de 180 000 t pour les achats de l’Égypte. « Une performance qui n’a pas été renouvelée au dernier appel d’offres, en l’absence d’offre française », indique Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre à FranceAgriMer. « Les volumes hexagonaux ont légèrement perdu en compétitivité face à ceux de la mer Noire, russes notamment, qui ont reculé de 6 $/t en deux semaines après avoir résisté plus longtemps que les autres origines au mouvement baissier du début février », analyse Tallage.
Les blés européens, notamment français, restent compétitifs. « Les exportations vers la Chine sont en très forte augmentation, de 2 Mt en 2018-2019 à 671 Mt en 2019-2020 », complète Marc Zribi. Fin janvier, la France a exporté 643 000 t vers ce pays, une destination inhabituelle.
Position favorable
Le blé hexagonal se maintient dans « une position extrêmement favorable en termes de compétitivité du prix », ajoute le spécialiste, qui souligne également la hausse des prix sur les différents marchés mondiaux.
Après trois bonnes récoltes successives, l’Inde dispose d’un volume de 10 Mt de blé exportable. L’Ukraine a, par ailleurs, été très présente en première partie de campagne : sur son objectif d’exportation de 19 Mt, il ne lui reste qu’une disponibilité de 4 Mt. Ajouté à cela une prodution argentine orientée vers la satisfaction des acheteurs de l’Asie du Sud-Est, « ce sont des potentialités significatives qui restent ouvertes pour les blés européens sur leurs destinations traditionnelles, et particulièrement le blé français », conclut Marc Zribi.
Justine Papin
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