« Le marché du porc est dans une période difficile »

« En France, le cours du porc se maintient depuis plusieurs semaines à un bas niveau, dans un contexte de coûts de production élevés à l’amont. À l’aval, cela reflète des tensions. Car depuis près de six ans, l’équilibre de prix se fait grâce au commerce avec les pays tiers.

La Chine a commencé à affirmer ses achats de viande porcine en 2010 et a très nettement accru ses importations à partir de 2016. Mais actuellement, les envois vers l’empire du Milieu calent. Le prix du porc chinois s’est replié de 56 % entre janvier 2021 et aujourd’hui. Une hausse de la production intérieure est enregistrée, mais elle n’explique pas tout. Les spéculations de certains opérateurs chinois profitant de cours élevés semblent s’essouffler. Et quand le prix du porc baisse en Chine, l’ensemble des bassins de production en pâtit. En Europe, la météo capricieuse ne facilite pas le commerce de la viande. L’activité touristique espagnole est par exemple moins soutenue cette année. Le marché du porc est donc dans une période difficile. Mais des éléments favorables sont à prévoir sur le moyen terme, comme l’inévitable recul de la production porcine allemande, observée depuis trois à quatre ans.

S’agissant de la concurrence internationale, la baisse de l’offre porcine aux États-Unis entraîne une hausse des cours du porc américain, qui ne le rend plus compétitif face à la viande européenne. »