« Les stocks mondiaux de blé dur sont très bas »

« Pour la prochaine campagne, nous allons partir avec des stocks très bas en blé dur, à 9,5 Mt au niveau mondial. Ils devraient être proches de ceux de fin juin 2013 et 2015, les plus faibles des dix dernières années. En France, ce sera mieux qu’en 2020, la soudure pourra se faire mais les stocks seront proches de zéro.

La récolte 2021 devrait progresser de 4 % par rapport à celle de l’an dernier, du fait notamment d’une augmentation de la production dans l’UE (+ 0,8 Mt), d’une hausse du rendement au Maroc après deux ans marqués par la sécheresse, et d’une augmentation de la sole au Mexique. La récolte française est prévue à 1,45 Mt (1,3 Mt en 2020) : la progression des surfaces (+ 30 000 ha) sera contrebalancée par des rendements qui ne s’annoncent pas très bons, notamment dans le Sud-Ouest, du fait de mauvaises conditions climatiques.

Au Canada, la production devrait régresser par rapport à 2020 (6 Mt, contre 6,6 Mt), du fait d’une baisse des surfaces. Le pays devrait être moins présent sur le marché mondial, avec 5 Mt exportées, contre un record de 5,7 Mt en 2020-2021. Aux États-Unis, les cultures souffrent de la sécheresse : les surfaces ont reculé de 10 %, à 610 000 ha, et la récolte ne devrait pas dépasser 1,6 Mt (1,9 Mt en 2020).

Les prix sont actuellement plutôt bons, entre 240 et 270 €/t payés au producteur. Ils traduisent la tension sur le marché, qui risque de s’accentuer s’il y a un problème climatique au Canada et aux États-Unis. »