Amidonnerie française Le maïs en tête

Avec 3,2 millions de tonnes d’amidon produites en 2017, la France caracole en tête du classement européen et prend la quatrième place mondiale derrière la Chine, les États-Unis et le Brésil, selon les données de l’Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés (Usipa). Une partie de cette production, qui est restée stable entre le 1^er semestre 2017 et le 1^er semestre 2018 (+ 0,5 % en volume), est autoconsommée, c’est-à-dire réutilisée pour fabriquer d’autres ingrédients (maltodextrine, sirop de glucose…). À 56 %, l’amidon est utilisé en alimentaire.

Pour extraire cette quantité d’amidon, quatre entreprises – ADM, Cargill, Roquette et Tereos – transforment 6 millions de tonnes de matières premières agricoles non OGM par an, dans dixsites industriels situés dans un grand quart Nord-Est.

Le blé et le maïs largement devant

Les 6 Mt se déclinent comme suit : 2,8 Mt de blé (375 000 ha), 2,2 Mt de maïs (230 000 ha) et 1 Mt de pommes de terre (24 000 ha) et pois protéagineux (18 000 ha), issues de 15 000 exploitations françaises.

Cela signifie que 33 % de la production de maïs française (+3 % par rapport à 2017), 30 % de celle de pommes de terre (+1 %) et 18 % de celle de blé (+5 %) sont destinés à l’amidonnerie. Cependant, le ratio de transformation n’est pas proportionnel car, au final, l’amidon de maïs représente 49 % du total, celui de blé 44 % et la fécule seulement 6 % (< 1 % pour le pois).

S’adapter à la demande

En 2017, les amidonniers français ont généré un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’euros, dont les trois quarts sont exportés. 66 % des exportations françaises sont dédiées à l’Union européenne, le reste aux pays tiers. La filière consacre 2 à 3 % de son chiffre d’affaires annuel à la recherche et au développement, afin de répondre aux nouvelles attentes des clients notamment en alimentation (lire l’encadré)

.

Isabelle Lartigot