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Collecte laitière chinoise Année record

En Chine, la production laitière est récemment repartie à la hausse. Elle a atteint 34,4 millions de tonnes l’an passé.

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Du jamais vu. « Après dix ans de stagnation, la production laitière chinoise a, selon les données officielles, affiché deux années consécutives de hausse, en 2019 (+ 4 %/2018) et 2020 (+ 7,5 %/2019) », indique Jean-Marc Chaumet, agroéconomiste et responsable de Chine Abcis, dans une publication le 13 avril dernier. En 2020, la collecte affiche un niveau record de 34,4 millions de tonnes. Dix ans auparavant, la production était de 30 millions de tonnes. Vingt ans en arrière, elle ne dépassait pas 10 millions de tonnes.

L’empire du Milieu devient le cinquième bassin de production mondial, derrière l’Inde, les États-Unis, le Pakistan et la Russie. Cela s’explique notamment par « la croissance du cheptel laitier nourrie par l’importation de génisses », précise l’expert. Mais cela ne suffit pas à étancher la soif des consommateurs chinois. « L’année 2020 a été marquée par une forte hausse du prix du lait en Chine », souligne la publication, qui évoque un prix moyen à la production de 490 €/1 000 litres.

La « bataille acharnée » à laquelle se livrent les transformateurs laitiers pour dénicher l’or blanc n’a pas que du bon. « Cette priorisation de la quantité sur la qualité en période de prix élevés a été à l’origine du scandale de la mélamine en 2008 », alerte Jean-Marc Chaumet.

Les importations continuent

En 2020, « la Chine continentale a acheté pour 12,6 milliards de dollars de produits laitiers, soit environ 12 % des importations mondiales ». Pour l’heure, la hausse de la production intérieure ne semble pas bouleverser cet équilibre. Qui plus est, le regain du prix du lait local pourrait peser sur sa compétitivité. Une bonne nouvelle pour les opérateurs européens.

En 2020, les achats chinois ont enregistré des croissances à deux chiffres sur le lait liquide, le beurre, le fromage, la crème et le lactosérum. Toutefois, il est à noter un ralentissement des importations de poudres de lait infantiles (baisse des naissances) et de poudres grasses et maigres (stocks).

A. Courty

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