Œufs Cap sur le hors-cage
En France, la production et la consommation d’œufs issus de systèmes d’élevage alternatifs progressent à grands pas.
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L’appétit des Français pour les œufs ne se dément pas : entre 2014 et 2016, la consommation annuelle s’établissait en moyenne à 217 œufs par habitant, contre 213 dans l’Union européenne.
Sur les neuf premiers mois de 2018, les ventes en magasin progressent de 0,3 % en volume et 2,8 % en valeur, d’après FranceAgriMer. « Les œufs alternatifs sont de plus en plus demandés, rapporte Loïc Coulombel, le vice-président du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO).
Depuis le début de l’année, les ventes en grande surface progressent de 7,2 % pour les œufs issus d’élevages au sol (code 2), 7,7 % pour l’élevage en plein air (code 1) et 3,7 % pour l’élevage biologique. Ceux issus d’élevages en cages aménagées accusent un recul de 4,1 % sur la même période. »
Peu d’ovoproduits alternatifs
En 2017, les achats d’œufs coquille par les ménages représentaient 49 % de la consommation française. La restauration utilise également des œufs coquille, à hauteur de 10 % de la consommation globale. Le reste est consommé sous forme d’ovoproduits en restauration et dans l’industrie agroalimentaire (37 %), et autoconsommé (4 %).
Si la part des œufs alternatifs utilisés dans les ovoproduits demeure minoritaire, « elle a nettement progressé, passant de 15 % en 2012 à 28 % en 2017 », indique Loïc Coulombel.
À l’horizon 2022, le plan de filière déposé par le CNPO, à l’issue des États généraux de l’alimentation, fixe l’objectif de 50 % d’œufs produits en élevages hors cage, contre 36,7 % en 2017. Une onéreuse transition est donc engagée dans les élevages (lire l’encadré ci-dessous).
Vincent GuyotPour accéder à l'ensembles nos offres :