« Des perspectives positives pour le foie gras »

« Avec la réouverture des restaurants en terrasse, la filière du foie gras commence enfin à entrevoir des perspectives positives. Toutes les entreprises n’ont pas été impactées par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Celles qui ont été épargnées pourront fournir leurs clients sans problème. Les acteurs touchés auront logiquement davantage de difficultés.

Si l’on raisonne en volumes globaux, l’offre est suffisante pour répondre à la demande. Des ruptures d’approvisionnement pourraient toutefois être observées sur certains produits comme les foies gras frais et ultra-frais, très convoités par la haute restauration. A contrario, la demande en escalopes surgelées – notamment à l’export  – devrait être satisfaite sans encombre.

Au niveau des élevages, la remise en production est désormais possible partout en France depuis le 15 mai. Les abattoirs devraient reprendre leur activité dès la mi-août. Cependant, les acteurs de la filière doivent faire face à de nouvelles préoccupations. Les éleveurs subissent une augmentation de plus de 20 % du prix de l’aliment par rapport à l’an passé. Or ce poste compte pour 60 % des coûts de production. Plus en aval, le coût des emballages a bondi de 10 % sur un an.

Enfin, de nouvelles mesures de lutte contre l’IAHP devraient voir le jour la saison prochaine, comme l’obligation pour chaque élevage d’être en capacité de rentrer les canards en période à risque. Cette disposition pourrait coûter de l’ordre de 2 € par animal. »