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Pomme de terre Hausse des coûts

L’évolution des modes de production aura un fort impact économique pour les producteurs.

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L’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) est inquiète. En raison de la suppression programmée d’un certain nombre de produits phytosanitaires, « les rendements pourraient être moins bons. Par conséquent, à moindre quantité, le coût de production à l’hectare augmenterait », introduit Martin Mascré, directeur de l’UNPT.

De nombreuxfacteurs de risque

« Pour les plants (lire l’encadré), par rapport aux normes françaises avec des plants ++, la qualité risque de baisser de la classe A à B. Le taux de virus, par exemple, serait plus élevé. »

Un autre facteur critique est la récurrence des coups de chaud et de la canicule dans certains secteurs. « Même en Normandie, les rendements ont souffert. Le recours à l’irrigation est de plus en plus important. Beaucoup de désordres physiologiques sont liés aux stress biotiques et abiotiques », poursuit-il.

Il est donc urgent d’identifier quelles variétés sont les plus aptes à répondre aux contraintes de production et à celles du marché en aval, qu’il s’agisse des industriels ou du frais. En effet, si des tubercules déformés ou crevassés ne posent pas de problèmes pour la fécule, il en est tout autre pour les pommes de terre à frites. « Toutefois, la sélection variétale prend dix ans », alerte le directeur de l’UNPT.

Beaucoup d’autres postes vont impacter les coûts de production. Il s’agit, entre autres, de « la hausse encore annoncée de la redevance pour pollutions diffuses ; la future mise en place de zones de non-traitement avec pour conséquence la réduction des surfaces cultivées ; le broyage des fanes, plus gourmand en temps, comme alternative au défanant ; la disparition programmée de l’antigerminatif CIPC, entraînant un nécessaire nettoyage des bâtiments de stockage afin d’en éliminer toutes traces ; l’adaptation des bâtiments plus précaires ou la construction de structures étanches pour l’utilisation des nouveaux antigerminatifs », conclut Martin Mascré.

Isabelle Lartigot

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