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Porc Coup de frais

Les cours fléchissent en France, et la concurrence est rude en Europe et vers les pays tiers.

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Avis de temps variable sur le porc. De fin avril à fin mai, le prix a reculé de 7 centimes au cadran de Plérin. Il s’est légèrement repris, avant de baisser de nouveau mi-juillet. À la même période, les prix européens, eux, poursuivaient leur embellie. De quoi faire tempêter la Fédération nationale porcine, qui accuse les opérateurs de la filière de « se contenter d’une stagnation », alors que « nos concurrents allemands et espagnols caracolaient à une dizaine de centimes au-dessus du cours français […], à une période où il devrait profiter de la hausse estivale ».

Demande faible

Depuis, les turbulences ont rattrapé l’Europe du Nord. Les vacanciers délaissent ces pays pour se diriger vers les côtes ensoleillées d’Europe du sud, faisant reculer la demande dans les régions septentrionales. Le prix allemand s’est effondré de 11 centimes en deux semaines, entraînant le Danemark et la Belgique, « sous l’effet conjugué d’une demande intérieure et extérieure faible », avant de se stabiliser en semaine 29 grâce à une offre limitée. Il rejoint ainsi le niveau affiché à Plérin, explique le Marché du porc breton.

La concurrence exacerbée sur le marché européen et le grand export tire également les prix à la baisse. Simultanément, un ralentissement des envois vers les pays tiers se confirme, avec un recul des tonnages de 6,3 % entre janvier et mai, par rapport à la même période de 2016, soit 106 000 tonnes en moins pour un total de 1 589 000 tonnes.

Si le Japon et la Corée du Sud sont restés dynamiques, la Chine a fortement réduit ses achats : les volumes se sont effondrés de 25 % durant la période janvier-mai, et même de 50 % sur le seul mois de mai, revenant à des niveaux comparables à ceux de 2015, avec 94 000 tonnes.

Elsa Casalegno

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