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Abricots Une filière en crise

Forte production et contexte de prix bas marquent la campagne de production 2017.

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La météo estivale est propice à la consommation de fruits d’été : melons, pêches, nectarines, abricots. Ces derniers sont arrivés sur les étalages dans un contexte de prix bas. « Plusieurs raisons expliquent cela, indique Raphaël Martinez, directeur de l’Association d’organisation de producteurs (AOP) Pêches et abricots de France. D’une part, le niveau de production est élevé en Europe cette année. D’autre part, les productions sont arrivées en avance sur un marché pas encore ouvert. »

Prix amputés de 20 %

À commencer par les abricots espagnols, qui ont été très vite (plus vite qu’habituellement) relayés par les abricots français en grande quantité, du fait de températures moyennes élevées en fin de printemps et début d’été. Conséquence de la superposition des productions : « Le marché s’est dégradé rapidement et de façon forte, résume Raphaël Martinez. Les prix à l’expédition (1) sont 20 % en dessous de la moyenne olympique de ces cinq dernières années. » Au 13 juillet, les abricots ‘Orangered’ de catégorie 1 partaient à l’expédition pour 1,30 à 1,60 euro le kilo. Cependant, la situation pourrait s’améliorer quelque peu. « Nous sommes dans le dernier tiers de la production française, et nous nous attendons à un redressement des cours pour la fin du mois de juillet », estime Raphaël Martinez.

Après la fin de la production dans le Roussillon, le déclin de celle de la zone Gard-Crau et Vaucluse, c’est désormais la production de Rhône-Alpes qui domine, avec la variété ‘Bergeron’, la seule qui supporte bien la conservation en chambre froide.

Ana Cassigneul

(1) Vers l’Allemagne, l’Italie, le Benelux, la Suisse, le Royaume-Uni et la Scandinavie.

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