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Poulet export Recalibrer l’offre

Les volumes expédiés vers les pays du golfe Arabique ont été divisés par trois en cinq ans.

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La filière poulet export ne s’est pas remise de l’arrêt des subventions à l’exportation en 2013, annoncé dès 2005, mais que les opérateurs n’ont pas su anticiper. De 240 000 tonnes équivalent carcasse (tec) jusqu’en 2013, les volumes vendus au Proche et au Moyen-Orient se dégradent, passant à 133 000 tec en 2017 (un recul de 44 % par rapport à 2012). Le premier semestre de 2018 prolonge cette tendance baissière, en retrait de 6 % par rapport au premier semestre 2017.

« Il y a un recalibrage de la filière grand export », qui se recentre sur l’Arabie saoudite, en abandonnant ses autres marchés traditionnels du Moyen-Orient (Oman, Qatar, Yémen, Émirats arabes unis…), commente Pascale Magdelaine, de l’Itavi. La longue agonie de Doux et de Tilly Sabco illustre ce déclin (1). L’un des deux abattoirs de Doux a fermé, celui de Chantonnay (Vendée). Et Châteaulin (Finistère), repris par son principal client, le saoudien Almounajem (via la société France Poultry), tournera avec des volumes beaucoup plus faibles. France Poultry a un objectif de 280 000 tonnes par jour de poulets légers congelés, spécifiques à ce marché, soit 85 000 tec par an destinées à l’Arabie saoudite.

Concurrence rude

La volaille est la viande la plus consommée au monde depuis deux ans, détrônant le porc. Mais la concurrence à l’export est trop rude pour la France. « Selon l’institut Wageningen Economic Research, les coûts de production en 2015 sont de 152 €/100 kg carcasse sortie abattoir dans l’UE, contre 106 € au Brésil et 112 € en Ukraine », rappelle Pascale Magdelaine (2).

Elsa Casalegno

(1) Les activités amont de Doux ont été reprises par les groupes LDC, Almunajem, Terrena, Triskalia et la Région Bretagne. Tilly Sabco a été liquidé en avril. (2) Voir La France agricole du 6 avril 2018, p. 7.

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