Pommes de terre La France à la traîne

La France a perdu des points en termes de compétitivité à l’international. C’est ce que révèle une étude réalisée tous les ans par Abso Conseil. Désormais, notre pays n’atteint que la sixième marche du podium.

Premier exportateur mondial de pommes de terre fraîches, l’Hexagone donne quelques signes de faiblesse. « La demande intérieure de pommes de terre fraîches affiche une tendance baissière, tandis que celle des produits transformés augmente », explique-t-on chez Abso Conseil. Mais nos capacités industrielles ne suffisent pas à répondre à cette demande. Ainsi, une partie des exportations françaises de pommes de terre fraîches, notamment à destination de la Belgique, reviennent en France sous forme transformée. « Il y a une perte d’une partie de la valeur ajoutée pour la filière française », explique l’étude.

L’Allemagne en tête

C’est l’Allemagne qui se retrouve en tête du classement. « Le pays présente des positions fortes à la fois sur le marché intérieur et à l’export, sur toutes les familles de produits (plant, frais, transformé, fécule) », précise l’étude. La proximité avec la Belgique et les Pays-Bas – dont les capacités de transformation sont importantes – confère au pays un débouché stable pour ses pommes de terre fraîches. Les Pays-Bas ont été détrônés cette année par l’Allemagne. Cependant, la puissance de leurs firmes productrices de plants conforte leur stratégie tournée vers la production et l’exportation de plants. Le pays est un acteur prépondérant dans l’export de pommes de terre transformées. Il a représenté plus de 1,3 milliard d’euros.

Le fort potentiel de production place les États-Unis en troisième position. La Belgique se retrouve au pied du podium, grâce à une filière fortement tournée vers la transformation. Le Royaume-Uni arrive en cinquième position, en raison d’une consommation intérieure importante.