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Pommes de terre Le créneau primeurse heurte aux stocks

Cette année encore, il y a télescopage entre la primeur et la conservation.

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«Avec les intempéries du printemps, nous avions un peu de retard dans les implantations, mais il s’est résorbé entre autres grâce à un plant qui, cette année, a présenté une dormance plus courte, explique André Minguy, président de la commission pomme de terre primeur au CNIPT (1) et producteur en Bretagne. De plus, contrairement à l’an dernier, il n’y a actuellement pas de télescopage entre les différents bassins de production, ce qui est plutôt de bon augure. »

Quantité et qualité en conservation

Toutefois, la pomme de terre primeur se retrouve, comme souvent, en concurrence avec l’ancienne récolte. Et ce d’autant plus que les pommes de terre de conservation ont vu leur production croître l’an dernier.

Quant à la qualité de ces dernières, elle serait encore bonne, notamment pour les variétés à peau rouge. Leur commercialisation pourrait donc encore durer quelques semaines, peut-être jusqu’à la mi-juillet. Si le prix moyen de la primeur reste à l’heure actuelle correct, l’interprofession rappelle que ce produit est indispensable à la filière. Ainsi, avec une commercialisation qui arrive normalement à la fin du stock de consommation, le décalage de prix permet de relancer toute la campagne. La primeur doit donc garder pleinement sa place. « Un encéphalogramme de prix plat pourrait, à terme, décourager les producteurs de primeurs, ajoute André Minguy. Nous avons donc décidé de réfléchir avec un cabinet extérieur afin de donner réellement toute sa place à cette filière. »

Céline Fricotté

(1) Comité national interprofessionnel de la pomme de terre.

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